Rendez vous avait été pris à Valledupar, la capitale du département du César au sud de la Sierra Nevada de Santa Marta. C'est dans cette grande ville sans âme, écrasée par la chaleur que nous devions retrouver les Kogis, ainsi que les propriétaires de la prochaine terre que l'association envisageait d'acquérir.

D'après les premières descriptions que nous en avaient fait les Kogis, sa localisation en terre chaude, sa surface, près de 400 hectares à proximité de leurs terres traditionnelles, environ 6 à 7 h de marche par la montagne, en faisait une terre tout à fait intéressante. Mais avant de pouvoir aller plus loin nous devions évaluer sur place, non seulement tous les aspects légaux concernant l'achat éventuelle de cette terre, mais aussi et surtout, sa réalité, sa Géographie, son état de dégradation etc...

Après quelques heures sur une piste défoncée, nous avons fini par déboucher sur une magnifique vallée, cernée par d'importantes arrêtes qui marquent les contreforts de la Sierra. Un long plateau, quelques minutes de piste entre de hautes herbes presque jaunes, brûlées par le soleil et nous arrivons devant un groupe de maisons en torchis, poste « avancé » de la communauté Kogis sur cette nouvelle terre. Le site semble vraiment intéressant.. De nombreux cours d'eau sont répartis sur la terre, quelques bosquets de foret tropicale devraient permettre de restaurer la couverture végétale.. Plusieurs sites sacrés, en partie détruits par les actuels propriétaires ont déjà été identifiés et remis en place par les Kogis…

Au fur et à mesure de la visite la fébrilité s'installe. Peu nombreux à notre arrivée, nous avons été rejoints par 2, 5,10 puis 15 kogis envoyés par Miguel DINGULA Mamu de Maruamaké, pour marquer son accord et son soutient. Ils nous parlent des futurs villages qu'ils vont reconstruire, nous montrent les plateformes qui devront être restaurées pour recevoir les temples les »Nuhé »...

Fidèle à nos principes de fonctionnement, se sont toujours les Kogis qui choisissent les terres qu'ils souhaitent pouvoir retrouver, les Kogis qui engagent les premières démarches avec leurs propriétaires.. « El Junco », Tezhumake en langue Kogi, au fond de cette magnifique vallée perdue me semble un bon choix.. Il ne reste qu'à en discuter le prix avec le propriétaire, le prix et les échéances de paiements. Après quelques heures de négociations, nous nous mettons d'accord sur la somme de 120 millions de pesos, soit 48.000 Euros.

Cette terre sera la première que nous allons acheter grâce à vous, vos dons, depuis la disparition de Gentil CRUZ. Symboliquement, nous proposons aux Kogis qu'elle devienne « terre de paix », lieux symbolique de vie, face à la violence qui partout submerge le monde…



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Je soussigné ……..………………………………………… participe à l’achat de la terre « Tezumake »
En achetant un carré de terre à :

  • 5 euros
  • 10 euros
  • autre montant …….….. euros
Chèque à adresser à :

Tchendukua
Ici et Ailleurs
11 rue de la Jarry
94300 VINCENNES
France